Brainstorming ou remue-méninges

On entend souvent parler de brainstorming (terme utilisé à toutes les sauces). Les règles n’en sont cependant pas toujours appliquées. Par ailleurs, le succès n’est pas aussi souvent au rendez-vous qu’attendu. Il y a plusieurs raisons à cela.

Le sujet doit avoir été bien travaillé, clarifié, structuré et compris au préalable -> on peut laisser un temps d’appropriation ; on gagne à être précis lorsque l’on définit l’objectif visé : « ce brainstorming doit permettre de répondre à la question X » ou « …de résoudre le problème Y »).

Des personnes hésitent à s’exprimer, elles pensent ne pas avoir de bonnes idées. La crainte du jugement des autres participant·e·s est parfois présente. La « pensée de groupe » peut conduire à s’aligner sur les idées des autres. Il peut y avoir la tendance à évaluer (autoévaluer) la qualité des idées émises ou à se retenir d’associer avec elles, ce qui freine la pensée divergente. -> on peut encourager les idées farfelues (toutes les idées peuvent être bonnes)

Certaines personnes ont besoin de temps pour se « laisser aller ». -> on peut prévoir des activités d’échauffement et de mise en confiance

En fait, il ne faut pas trop attendre d’un brainstorming, il est avant tout utile pour lancer la recherche d’idées en un temps court. Il s’agit de préparer les conditions propices à la pensée créative, d’animer la mise en œuvre de la méthode avec précision et de travailler ensuite en profondeur l’exploitation des idées.

Variations

Comme les participant·e·s ne peuvent exprimer qu’une seule idée à la fois, cela peut ralentir la production, surtout si le groupe est grand. On peut alors utiliser l’écrit (brainwriting) : chacun·e rédige ses idées, sur des cartons A6 par exemple, qui circulent pour permettre d’associer sur les idées des autres.

On peut mobiliser tout ce qui est susceptible de stimuler la créativité : inviter à apporter les pires idées, mimer les idées, les dessiner, se mettre dans la peau de quelqu’un (jeu de rôle), se projeter dans l’imaginaire, etc.

Le brainstorming peut par ailleurs être combiné avec d’autres méthodes : carte heuristique, concassage, inversion du problème, transposition du problème dans un autre champ, etc.